Landru et les femmes
En 1914, tout bascule, définitivement. Au mois de février, Landru fait la connaissance d’une dénommée Jeanne Cuchet dans les jardins du Luxembourg, auprès de laquelle il se fait passer pour un commis des Postes, divorcé et père de deux fillettes. Le cycle infernal peut alors commencer ... Deux mois plus tard, sous le nom de Raymond Diard, Landru loue une petite maison à La Chaussée, près de Chantilly, pour y emmener Jeanne Cuchet et les conquêtes féminines qu’il compte séduire au rythme de ses appétits financiers. Au cours de l’été, Landru est appelé à comparaître une fois encore devant ses juges : quinze plaintes pour escroquerie ont été déposées cette fois-ci contre lui, pour un montant total de trente-cinq mille six cents francs ! Craignant le pire, il ne se rend pas au tribunal, qui le condamne à quarante- huit mois de prison par défaut et mille francs d’amende, assortis de la relégation. Au mois de décembre 1914, dans une commune de l’ouest parisien, Vernouillet, Landru loue une maison sous le nom de Cuchet, qu’il emprunte à sa première conquête. Puis en 1915, c’est sous le nom de Lucien Frémyet que Landru loue, près de la gare de l’Est à Paris, un appartement qui lui servira de garçonnière discrète pour y emmener les prochaines conquêtes qu’il compte recruter par les journaux. La guerre, qui laisse tant de femmes esseulées, lui sert de pourvoyeuse inlassable ! Il pass donc sa première annonce matrimoniale dans L’Echo de Paris . Or, pendant ce temps, Jeanne Cuchet et son fils André disparaissent mystérieusement dans la villa de Vernouillet.